L’envie de partage et la curiosité sont à l’origine de ce blog. Garder les yeux ouverts sur l’actualité littéraire sans courir en permanence après les nouveautés. S’autoriser les chemins de traverse et les pas de côté, parler surtout de livres, donc, mais ne pas s’interdire d’autres horizons. Bref, se jeter à l’eau ou se remettre en selle et voir ce qui advient. Aire(s) Libre(s), ça commence ici.
Un coup d oeil dans le rétro …
Un coup d oeil dans le rétro …

Un coup d oeil dans le rétro …

Aire(s) Libre(s) naît en 2020 mais il faut bien reconnaître que 2019 a été une riche année de lectures et nous avons eu envie, avant de nous lancer pour de bon, de revenir un instant sur les titres qui ont éclairé l’an passé. Pas de consigne particulière, qu’importe la date de parution, seul compte le plaisir.

Aurélie était tentée de ne citer qu’un titre : Agathe, d’Anne Cathrine Bomann, paru à La Peuplade. Puis, remords aidant, sont venus s’ajouter Dans le brasier, d’Hervé Le Corre (Rivages / Noir), La vie en chantier, de Pete Fromm (Gallmeister) et Les simples, de Yannick Grannec (Anne Carrière).

Fanny, de son côté, s’est enthousiasmée pour Les étoiles s’éteignent à l’aube et Starlight, de Richard Wagamese (Zoé), De pierre et d’os, de Bérengère Cournut (Le Tripode), Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, Jean-Paul Dubois (L’Olivier), Je ne reverrai plus le monde, d’Ahmet Altan (Actes Sud), L’arbre-monde, de Richard Powers (Le Cherche-Midi), Un monstre et un chaos, par Hubert Haddad (Zulma), Les femmes de Heart Spring Mountain, de Robin McArthur (Albin Michel – Terres d’Amérique), La faille du temps, de Jeanette Winterson (Buchet-Chastel), Chauffer le dehors, Marie-Andrée Gill (La Peuplade), Nirliit, Juliana Léveillé-Trudel (La Peuplade), Isidore et les autres, par Camille Bordas (Inculte-Dernière Marge).

Gaëlle :

La liste – De l’art de la triche.

Il m’avait dit Dix, plus ou moins, si tu peux, puis il avait ajouté C’est assez libre. J’avais soupiré, dix, ça n’irait jamais jusque-là, j’aurais une toute petite liste, puisque de liste il s’agissait, j’avais la tête pleine de Forêt-Furieuse encore, des semaines après, et aucune envie d’aller voir au-dessus de sa canopée. Mais qu’en sais-je, moi, mon bon Monsieur, de ce qui fait les dix lectures de mon année ? On est en décembre, j’ai la tête dans les bois, je n’ai plus en mémoire que les émois des dernières lignes. Alors forcément, c’est affreusement injuste pour les premières lignes de janvier.

De toutes manières je hais les classements.

Et puis j’ai arrêté de bouder, remisé la mauvaise tête, rangé le renfron et me suis dit que c’était pas si mal, en fait, de voir quel suc était resté. Dix lectures qui me resteraient de l’année écoulée. Pas « les meilleures », non, juste nommer celles qui me restent accro-chées là.

Stupeur et réjouissance : dix petits tirets n’y suffisent pas…

A la ligne, de Joseph Ponthus (La Table Ronde) : cadence de l’ordinaire.

Les racines de la colère, de Vincent Jarousseau ( Les Arènes) : du plomb dans l’horizon, et pourtant.

Les étoiles s’éteignent à l’aube, de Richard Wagamese (Zoé) : étreintes des bords de vie / où vont se nicher les gènes / vie, essences.

Poils et Plumes, de Liam O’Flaherty (Klincksieck) : des bêtes et un homme.

La dévoration des fées, de Catherine Lalonde (Le Quartanier) : la vie crue.

Forêt-Furieuse, de Sylvain Pattieu (Le Rouergue) : slam de la vie qui tue, de la vie qui va.

De Pierre et d’Os, Bérengère Cournut (Le Tripode) : vivre et survivre sur la banquise, femme entre légendes et traditions.

Croire aux fauves, de Nastassja Martin (Verticales) : conte intérieur après avoir rencontré l’ours.

Tout cela je te le donnerai, de Dolores Redondo (Fleuve Editions / Pocket) : polar en Galice, entre aristocratie, petites hontes en famille et vin.

Seules les proies s’enfuient, de Neely Tucker (Gallimard – Série Noire) : polar entre D.C et l’Oklahoma, blédaille et big town, amérindiens et psy-chiatrie.

Les couloirs aériens, de Davodeau, Joub et Hermenier (Futuropolis) : conclusions à la mi-vie

Félines, de Stéphane Servant (Le Rouergue) : grrrraou.

Les choix de Roxane se sont portés sur Girl, d’Edna O’Brien (Sabine Wespieser), Ce qu’elles disent, de Miriam Toews (Buchet-Chastel), Menaces, d’Amelia Gray (L’Ogre), L’écho du temps, de Kevin Powers (Delcourt), Le rugissant, par Raphaël Malkin (Marchialy), Oyana, d’Eric Plamondon (Quidam), Par-delà nos corps, de Bérengère Cournut (Le Tripode) et J’ai vendu mon âme en bitcoins, de Jake Adelstein (Marchialy).

Sébastien a été touché par Le Garçon, de Marcus Malte (Zulma), Des jours sans fin, de Sebastian Barry (Joëlle Losfeld), Les cœurs déchiquetés, d’Hervé Le Corre (Rivages / Noir), Le bon frère, de Chris Offutt (Gallmeister), Dans les forêts de Sibérie, de Sylvain Tesson (Gallimard), Tandis que j’agonise, de William Faulkner (Folio), Des souris et des hommes, de John Steinbeck (Folio) et Aucun homme ni dieu, de William Giraldi (Autrement).

Pour ma part, deux titres qui ont marqué l’année dès janvier : d’abord Le Cherokee, de Richard Morgiève (Joëlle Losfeld) pour la noirceur et l’humour puis Braves gens du Purgatoire, de Pierre Pelot (Héloïse d’Ormesson) pour tout. Viennent ensuite, sans ordre particulier, Willnot, de James Sallis (Rivages / Noir) pour l’humanité, Prémices de la chute, de Frédéric Paulin (Agullo) pour avoir monté la barre encore un cran plus haut, Nuits appalaches, de Chris Offut (Gallmeister) pour la beauté sauvage, 7 7 , de Marin Fouqué (Actes Sud) pour cette langue incroyable, La place du mort, Jordan Harper (Actes Noirs) pour l’adrénaline, By the rivers of babylon, Kei Miller (Zulma) pour le dépaysement, Clouer l’ouest, de Séverine Chevalier (La Manufacture de Livres) pour l’écriture et la tension, Le fracas d’une vague, Mark SaFranko (Kicking) pour la découverte, Mécanique de la chute, de Seth Greenland (Liana Levi) pour la justesse de la peinture de notre monde et Seules les proies s’enfuient, Neely Tucker (Gallimard – Série Noire) pour la surprise de fin d’année.

Il ne reste plus qu’à espérer que 2020 soit un aussi bon cru et que l’on puisse vous donner envie d’aller en librairie découvrir quelques-uns des titres dont il sera question ici.

Aire(s) Libre(s) démarre donc aujourd’hui. Merci de nous suivre et, surtout, merci à celles et ceux qui m’ont fait confiance sur ce projet.

Yann.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur Aire(s) Libre(s)

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture