Derrière, sur la quatrième de couverture, il est écrit « Entre le conte de fée enragé et la reprise hallucinée des récits d’apprentissage », et puis « Œuvre baroque et mal embouchée, scansion affamée, bourrée jusqu’aux yeux de désir ». J’ajouterais Claque. Poésie crue et hallucinée. Quand la langue se fait écorce de plancher, tu vois ?, avec les échardes et la rondeur. De la matière brute. Et pleine. Que les mots s’inventent et disent mieux, plus près. Sa langue est québécoise, elle ne surgit pas pareil.
J’ai pensé à la Césarine de nuit d’Antoine Wauters et un peu aussi à La couleur du lait, de Nell Leyshon. Pourtant les langues n’ont rien à voir. Mais ce sont des chemins auxquels je trouve des points de rencontre.
Je me suis aussi demandé si Clarissa Pinkola Estes, l’autrice de Femmes qui courent avec les loups, l’avait lu, et ce qu’elle en aurait pensé.
C’est un livre que je pose sur ma pile de livres préférés de toute une vie. Ça m’en aura fait deux cette année, c’est énorme en fait.
Gaëlle.
La dévoration des fées, Catherine Lalonde, Le Quartanier, 144 p., 14€.
deux sur la pile des préférés, au milieu d’un tas de piles, chacune ayant une thématique, c’est presque un classement ça Madame.