L’envie de partage et la curiosité sont à l’origine de ce blog. Garder les yeux ouverts sur l’actualité littéraire sans courir en permanence après les nouveautés. S’autoriser les chemins de traverse et les pas de côté, parler surtout de livres, donc, mais ne pas s’interdire d’autres horizons. Bref, se jeter à l’eau ou se remettre en selle et voir ce qui advient. Aire(s) Libre(s), ça commence ici.
Petite bibliothèque de l’effondrement
Petite bibliothèque de l’effondrement

Petite bibliothèque de l’effondrement

En ces temps aux allures de fin du monde, marqués par des incendies dévastateurs et un virus dont la fougue semble effrayer la planète entière, grande est la tentation de s’enfermer à double tour avec ce qu’il faut de provisions et de lectures pour laisser passer ce ténébreux épisode. C’est aussi l’occasion de réaliser à quel point l’Homme n’a jamais manqué d’imagination pour envisager sa propre fin.

Alors, comme ici on est plutôt prévenants, on vous a préparé vite fait bien fait une mini bibliothèque de l’apocalypse, qui vous aidera à conforter vos angoisses et multiplier vos cauchemars. Aucune prétention à l’exhaustivité, bien évidemment, le sujet a inspiré pas mal de monde depuis des années, non, juste quelques lectures plus ou moins récentes qui remontent à la surface et que l’on avait envie de partager. Allez en librairie plutôt qu’en pharmacie !

Le premier titre à émerger fut Station Eleven, d’Emily Saint-John Mandel (Rivages 2016 et poche 2019), sombre et poétique à la fois, livre d’une beauté fulgurante qui a laissé des traces dans nombre d’esprits.

Nettement plus rugueux, un texte aux allures de classique signé par Cormac McCarthy : La route (L’Olivier 2008 – Points 2009), immortalisé par l’adaptation de John Hillcoat pour le cinéma en 2009.

Bien flippant également, L’île, de Sigríður Hagalín Björnsdóttir (Gaïa 2018 – Kayak 2019) confine la population islandaise sur son (grand) bout de terre et accentue ainsi la tension.

Gros carton en librairie, Dans la forêt, de Jean Hegland (Gallmeister 2017 – Totem 2019) est sans doute moins radical, plus apaisé mais tout aussi fort.

Le poids de la neige, de Christian Guay-Poliquin (L’Observatoire 2018) est également susceptible de provoquer des bouffées de claustrophobie et contribuer ainsi à accentuer vos peurs.

Céline Minard s’est également essayée à l’exercice avec Le dernier monde (Denoël 2007 – Folio 2009) qui narre le retour d’un cosmonaute sur une planète Terre dont l’espèce humaine a disparu.

Et comment ne pas citer le monument de Stephen King, Le fléau (Lattès 1993 – Le Livre de Poche 2003), dont les 1500 pages vous feront perdre quelques cheveux. Vous trouverez la chronique de Seb ici :

https://aireslibres.home.blog/2020/01/30/le-fleau-stephen-king-le-livre-de-poche-seb/

En littérature jeunesse, Guillaume Guéraud offre avec Plus de morts que de vivants (Le Rouergue 2015) un réjouissant jeu de massacre.

Et dans les classiques indéboulonnables, on se souviendra avec émotion du Ravage de Barjavel (Folio 2007) dont la lecture nous avait ouvert les portes de la SF et du fantastique il y a bien des années.

Dans les autres propositions vinrent Fanny et le mystère de la forêt en deuil, de Rune Christiansen (Noir et Blanc 2020) ou Forêts dans la tempête (Payot 2019), dans lequel John Muir s’emploie à décrire les colères de la nature.

La bande dessinée n’est évidemment pas en reste, l’oeuvre la plus récente sur le sujet étant sans doute l’impressionnante quadrilogie de Chauzy, Le reste du monde (Casterman 2015-2019). Puissant dans le dessin comme au scénario, à ne pas rater.

Dans les classiques, on pensera inévitablement au classique du genre qu’est Walking dead (Delcourt 2007-2020) ou à l’intrigante Trilogie du coup de sang, signée Bilal (Casterman 2009-2014), composée d’ Animal’z, Julia et Roem et La couleur de l’air.

Image extraite du film « Le jour d’après », de Roland Emerich.

Si vous cherchez la bande-son idéale, on pourra tabler sur Vic Chesnutt ou l’incontournable morceau de REM, It’s the end of the world as we know it (and I feel fine).

Alexis Jenni - J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choisi d'être vagabond - Une vie de John Muir.

Et si vous trouvez que les choses ne vont pas assez vite, vous pouvez essayer ça :

Mais n’oubliez pas qu’il existe quand même une autre option, c’est de sortir, balader, prendre l’air, rencontrer du monde, boire un verre, aller au cinéma ou à un concert, bref VIVRE !!! Restons calmes, buvons frais et, surtout, comme le conseillait Desproges, vivons heureux en attendant la mort.

L’équipe d’Aire(s) Libre(s).

4 commentaires

  1. Cyril

    Hello l’équipe ! En musique j’aurai rajouté la chanson « No Sound But The Wind » du groupe Editors, la version parue dans l’album Violence (2018). Elle est très fortement inspirée de La Route de Mc Carthy et est aussi poignante et âpre que le roman.
    Attention la version précédente faite pour les films Twilight est moins…belle.

    1. lerayyann

      Salut Cyril ! Merci pour ta suggestion tout à fait adaptée. On n’a pas vraiment creusé l’aspect musical du thème car la littérature nous avait déjà bien occupés mais on doit pouvoir là aussi trouver pas mal de choses. Merci de nous suivre et bon week-end de fin du monde à toi ! Yann.

        1. lerayyann

          Hello Françoise ! On ne s’est pas attardés sur la bande-son idéale de la fin du monde mais le morceau que tu suggères y a toute sa place ! Je vais l’ajouter en commentaire. merci à toi de nous suivre ! Yann.

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