Presque vingt ans après la mort de la Pucelle, le vent a tourné pour les Anglais qui se voient chassés de Rouen puis du reste des territoires sous leur emprise par Charles VII et ses troupes.
Se pose alors la question de la réhabilitation de Jeanne d’Arc. Guillaume Manchon, le libraire et notaire qui avait consigné les minutes du procès déclenche un processus qui va bousculer le silence qui s’était installé sur tout le royaume.
Comme dans « Le Bon coeur », Jeanne habite bien sûr le roman mais elle partage cette fois le devant de la scène avec Agnès Sorel, favorite et grand amour du Roi.
Pour donner leurs justes couleurs à ses personnages, l’auteur convoque le grand peintre Jean Fouquet. Personnage indispensable du roman, il nous permet de lire entre ses coups de pinceaux l’âme du Roi, de son aimée et de ceux qui les entourent.
Quel plaisir de retrouver la plume si élégante et raffinée de Michel Bernard. Pas un mot de trop dans ce texte et un don rare pour nimber de la plus délicate des littératures des événements historiques dont il a su s’emparer avec tout son coeur d’écrivain passionné.
Aurélie.
Le bon sens, Michel Bernard, La Table Ronde, 194 p., 20€.