Nézida naît et grandit au milieu du 19e siècle dans un village de la Drôme. On attendait un fils pour la ferme mais c’est cette enfant mystérieuse et sûre de ce qu’elle veut qui va apporter un vent nouveau dans cette petite communauté rurale.
Chapitre après chapitre, l’autrice donne la parole à ceux qui l’ont côtoyée. On sait qu’elle a eu un destin tragique et chaque narrateur éclaire une partie de sa courte existence, brossant peu à peu le portrait d’une enfant puis d’une jeune fille et d’une femme à l’esprit particulièrement vif, éprise d’une liberté qu’elle se donnait les moyens d’atteindre sans jamais baisser les yeux.
Valérie Paturaud a découvert Nézida dans un registre généalogique. Un prénom unique, des dates évoquant une mort prématurée et une photo ont suffi à envoûter son esprit. Ses recherches et la magie de l’écriture aboutissent à ce roman mêlant retenue paysanne, folles aspirations, amour filial contrarié et plongée dans une époque passionnante où les femmes pouvaient seulement commencer à rêver de choisir leur vie.
Cette belle plume pleine de pudeur et de retenue m’a capturée dès les 1res pages. J’ai lu ce roman dans un seul souffle, je vous souhaite la même expérience.
Aurélie.
Nézida, Valérie Paturaud, éditions Liana Levi, 180 p. , 17€.