Ce roman n’est que couleurs. De la plus sombre à la plus lumineuse, il souligne les ombres et met en lumière le destin de ses personnages. Je le vois bien dans quelques mois enrobé d’un beau rouge soulignant tel ou tel Prix qui lui aura été décerné.
Lire un nouveau roman de Carole Fives c’est à chaque fois comme bénéficier d’une trouée enchantée dans le paysage littéraire français. À chaque fois un nouvel angle d’attaque mais toujours la même plume incisive, engagée et extraordinairement lucide sur les sujets clés de notre société.
L’Art, la possibilité d’en vivre, les carcans qui l’emprisonnent, la jeunesse qui l’explore, autant de facettes qui sont explorées dans ce livre qui tranche dans le vif comme dans la misogynie ambiante et dans pas mal d’oeuvres.
Les mots coulent, s’orchestrent en un parfait ballet qui nous emporte et nous fait traverser les genres. De la peinture à l’écriture, il n’y a qu’un pas et ce sont les mots de Carole qui nous le font franchir allègrement.
La littérature comme révélateur de couleurs, comme exhausteur de goût et de conscience féministe.
Aurélie.
Térébenthine, Carole Fives, Gallimard, 172 p. , 16€50.