Blythe a eu une enfance difficile, comme sa mère avant elle. Quand elle rencontre l’homme qui deviendra son mari, elle verrouille son passé et décide qu’elle sera une nouvelle femme, qu’elle ne reproduira pas certaines erreurs qui semblent se transmettre de mère en fille dans sa famille.
Après quelques années de bonheur, son 1er accouchement réintroduit l’angoisse profonde qu’elle avait enfouie et elle sent très vite que l’attachement à sa fille n’est pas naturel, il lui semble même impossible à construire.
On se sent mal aux côtés de cette mère qui aurait préféré ne pas le devenir, mal pour cette petite fille qui semble ne pas recevoir tout l’amour qu’elle mérite. Mais petit à petit, on glisse vers une réalité qu’on aurait voulu ne jamais découvrir. Une tension énorme s’installe pour ne plus nous lâcher et les quelques années que nous partageons avec cette famille finissent par ressembler au pire des cauchemars…
Tout au long de ma lecture j’ai pensé à Julia Kerninon, la traductrice, me représentant le challenge énorme qu’a dû être cette traduction en étant jeune maman. Est-ce que comme moi, elle a eu envie des dizaines de fois de serrer Blythe contre elle ? D’ouvrir les yeux à tout ce petit monde tout en tremblant pour les enfants qui traversent ce roman ?
Ce page turner glaçant est un rendez-vous livresque à ne pas manquer !
Aurélie.
Entre toutes les mères, Ashley Audrain, éditions J.C. Lattès, 400 p. , 21€90.