Pousser la porte de la famille Shakespeare en 1596. Assister aux derniers jours d’Hamnet, le fils de William. Remonter 15 ans auparavant, partager le moment particulier de la rencontre entre William et Agnes puis voir se dérouler toute l’histoire de ce couple atypique.
Voici le merveilleux voyage littéraire que nous propose l’autrice. Je regrette de l’avoir effectué aussi vite, j’aurais dû faire durer le plaisir… Mais alors qu’Hamnet donne son titre au livre et a bien sûr une grande importance dans le roman, c’est le personnage d’Agnes qui m’a complètement envoûtée et poussée à dévorer ces presque 400 pages.
Maggie O’Farrell en fait une femme aux multiples dons, toujours à la marge, dotée d’un pouvoir de séduction qui n’a d’égal que la peur qu’elle inspire à travers ses excentricités et sa force de caractère. De la force il lui en faut pour affirmer ses choix envers et contre tout, pour s’imposer auprès de sa belle-famille, pour soutenir son mari qui étouffe dans l’ombre de son père. Et il lui en faut surtout pour affronter l’angoisse de perdre ses enfants dès leur 1er souffle puis la réalité d’un deuil dévastateur.
Énorme bonus de ce grand et beau roman pour moi : j’ai adoré la fin, elle m’a semblé parfaite. On en reparle quand vous l’aurez lu ?
Traduit de l’anglais par Sarah Tardy.
Aurélie.
Hamnet, Maggie O’Farrell, Belfond, 359 p. , 22€50.
https://blog.holophernes.com
J’ai moi aussi été charmé par ce roman. Le personnage d’Agnès est très marquant. Très envie de lire d’autres livres de Maggie O’Farrell.