Dans les années 1750, Michel Adanson séjourne au Sénégal en tant que botaniste. Parti pour y découvrir en détail sa faune et sa flore, c’est finalement le peuple Wolof qui va le fasciner.
À travers les yeux d’un Blanc pas comme les autres, David Diop nous fait découvrir le Sénégal à une période où l’esclavage faisait des ravages. Au cours de ses voyages d’un village à l’autre aux côtés de Ndiak, Adanson apprendra à maîtriser la langue, à appréhender les coutumes et à se familiariser avec une riche spiritualité.
Plus de 50 ans plus tard, sa fille Aglaé découvre ses carnets après sa mort. Des carnets rédigés spécialement pour elle. Alors qu’elle croyait que son père avait toujours tout sacrifié pour son travail, elle découvre un nouveau pan de sa personnalité : celui d’un homme sensible ayant totalement perdu la tête pour une certaine Maram…
David Diop nous offre un magnifique roman, tant par le style que par ses personnages flamboyants, complexes et passionnants. Mon seul regret : je l’ai trouvé trop court, j’aurais tant aimé pouvoir parcourir la brousse encore un peu.
Aurélie.
La Porte du voyage sans retour, David Diop, Le Seuil, 252 p. , 19€.