Tu veux du palpitant, tu veux du trépidant pas ubuesque, tu cherches un polar bien ficelé ?
Je te présente Seules les proies s’enfuient.
Je l’ai lu en 2 coups de cuillère à pot.
La première en bord de nuit, 60 premières pages en apnée ou quasi, m’écriant in petto « misère la nuit blanche qui s’annonce, je vais pas réussir à le lâcher », m’apprêtant à maudire Yann, parce que c’était rien que sa faute, quand je fus saisie par un washigama de Morphée page 74.
La deuxième le lendemain, dans mon bain. Quand j’en suis sortie, l’eau était froide, le livre refermé, lu.
Polar américain bien ficelé donc, plutôt intrépide, à rebondissements pas abracadabrants, des bifurcations quand tu crois pouvoir te poser, une balade entre Washington D.C la grande ville et une blédaille de l’Oklahoma comme seules te proposent les States, tu suis Sully, ancien reporter de guerre rentré, abîmé, au bercail, qui devrait pas boire mais qui boit quand même, avec mal de crâne le lendemain, une sacrée enquête journalistique sur fond d’amérindienité et de psychiatrie, une narration assez classique, mais qui se lâche pas. Trouve-je.
Traduit par Sébastien Raizer.
Gaëlle.
Seules les proies s’enfuient, Neely Tucker, Gallimard, collection Série Noire, 368 p., 20€.