Forêt-Furieuse, de Sylvain Pattieu, le livre dont je n’ai aucunement l’intention de me remettre.
En septembre, j’en disais ça : J’en ferais volontiers une dithyrambe, mais ça lasse semblerait-il, et comme ça dithyrambe de partout aujourd’hui, dans tous les sens, pour rien et son frère, ça ne veut plus rien dire.
Tout m’y a plu, avec des moments de régalades encore plus accentués. Tout m’y a plu, la langue, putain de matériau, et l’histoire. Les histoires.
Je ne sais pas si c’est un chef-d’œuvre comme on en lit un dans l’année, c’est en tout cas un énorme coup d’amour sincère, plein de respect et de petites jubilations.
En fait c’est un putain de bouquin. C’est tout. (je dis souvent des gros mots).
Aujourd’hui je le pose comme ça : j
Je l’ai lu avec jubilation et gourmandise, embarquée dès la deuxième ligne, tu sais quand tu te délectes des mots, que ce qui te passe par ta pupille vient faire pétiller tes papilles, quand tu souris de la justesse fine de ce qui t’est proposé. Sans faux-rien, sans démonstration de génie, de la langue-vie, du vrai, du juste, du fort, du tape-là, du un-chat-est-un-chat, du je-te-raconte-un-truc-et-je-te-le-raconte-bien, malgré les jourd’hui tout pourris et les demains pas bien plus pimpants, de la vie telle qu’elle est, qui pue, qui sent, qui saigne, qui se marre et qui repart. Une lecture qui m’a ravie malgré le plomb de tout ce que ça raconte. Mais c’est tellement ça, non, tout ce que ça raconte.
Gaëlle.
Forêt-Furieuse, Sylvain Pattieu, Le Rouergue, collection La Brune, 652 p., 23€.