Que fait-on quand on tombe sur une terra nullius, une zone géographique qui n’appartient à personne sur les rives du Danube ?
Si on s’appelle Vit Jedlicka, on la revendique pour en faire un paradis libertarien. Et on construit cette utopie : créer un nouvel État, le Liberland.
Ce récit est fascinant et flippant tout à la fois. Tant par ce que ça dit de la politique européenne (et en ce moment on prend, même si ça n’est pas directement lié), de la notion de liberté et de ce qu’on y met (ah bah tiens, ça aussi on prend), de comment les utopies se confrontent au principe de réalité et de comment l’humain ne manque jamais d’imagination ou de motivation quand le pouvoir est en jeu. Ni de malhonnêteté.
Ce récit est un reportage précis, passionnant et forcément bien écrit par Timothée Demeillers (lisez son Demain la brume paru chez Asphalte) et Grégoire Osoha.
De la littérature qui ne redonne pas forcément confiance en l’humain (en même temps, en ce moment, bon …) mais plutôt la certitude que raconter ces histoires-là permet de mieux comprendre le monde dans lequel on vit. Alors merci à celles et ceux qui nous racontent des histoires. Qu’elles soient fictives ou réelles.
Hélène.
Voyage au Liberland, Timothée Demeillers et Grérgoire Osoha, Marchialy, 289 p. , 20€.