Rien que pour l’aventure éditoriale que représente Blackwater, j’avais envie de les lire. Six tomes, parution tous les 15 jours entre avril et juin en feuilleton comme à l’origine, format livre de poche au prix accessible, beauté des couvertures qui intriguent.
Et puis ton repré te dit « prends les deux tomes en même temps, c’est mieux ».
Et puis tu les reçois en avance au boulot, tu les subtilises sans aucune discrétion.
Une rivière Perdido, une crue qui détruit tout ou presque, les scieries de la ville gérées par trois familles influentes, une femme retrouvée oubliée dans l’hôtel de la ville.
Et puis Mary-Love, Oscar, James, Sister, Elinor, Bray, Grace et tous les autres.
L’auteur sait créer des univers et raconter des histoires. Il te tient en haleine sur peu, te fait douter, espérer, tenter de comprendre. Et il joue de manière subtile sur l’angoisse. Celle de l’incompréhensible, du pas normal, celle qui monte (et qu’il fait redescendre fort bien quand il faut).
L’auteur était scénariste (Beetlejuice c’est lui) et a beaucoup travaillé avec Tim Burton. Ceci expliquant peut-être cela ou l’inverse.
Je me sentait un peu seule en ayant terminé les deux premiers tomes. J’ai lu le 3 au moment de sa sortie.
Et je crois que ce rendez-vous littéraire tous les 15 jours me plaît beaucoup.
Un peu comme, il fut un temps assez lointain, on attendait au moins une semaine entre deux épisodes de série. Et renouer avec le plaisir de l’attente est assez délicieux.
Hélène.
Blackwater, Michael MCDowell, Monsieur Toussaint Louverture, 244/256 p. , 8€40.