C’est une arbre.
Loin de l’idée de féminisation, c’est avant tout un être portant sa verticalité, avec ce bel hommage à Sylvia Plath en introduction.
Mireille Gagné ébouriffe encore une fois.
Cette fois-ci, point de lièvre, mais bien le végétal, nous chuchotant, au sein de ses ramures, une histoire faite de pleins et de creux.
C’est une poésie génératrice d’images, de sensations, de pulsations.
« Les nœuds noirs (…) sont causés par une branche qui tombe d’elle-même en laissant sur le tronc une marque qui a du mal à cicatriser et qui pourrit avant d’être recouverte. En les observant de près, on peut même y déceler de multiples visages. »
La poétesse québécoise pose une réalité sensible dans un espace tangible, avec cet arbre paraissant parfois si humain, ou peut-être est-ce l’inverse.
Se regarder par le prisme de ce qu’à la fois nous admirons et détruisons.
Dans cet écrin, une jeune fille, que je me suis plu à imaginer comme l’enfant de l’auteure, pose un espoir, Bois de fer.
Coup de cœur déployé.
Fanny.
Bois de fer, Mireille Gagné, La Peuplade, 15€.
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