Comme beaucoup, je suis fascinée par ce qu’on appelle les « true crimes ». Pas pour le côté gore, morbide, malsain et autres joyeusetés mais parce que j’ai sincèrement envie de comprendre ce qui peut pousser des gens à agir ainsi. C’est le côté psychologique qui m’intéresse. Je ne suis pas certaine que les visionnages et lectures m’aident tant que ça mais je continue.
L’adaptation de ce texte sur écran en a permis la réédition. James Keene, condamné pour trafic de drogue, se voit proposé un marché : s’il aide le procureur à faire tomber Larry Hall, un condamné soupçonné d’être un serial killer, James Keene serait libéré.
Au-delà du témoignage de cette histoire raconté par le principal intéressé et un journaliste, ce qui est passionnant ici c’est la description du système judiciaire et du système carcéral au États-Unis. Passionnant et assez effrayant sur les conditions d’enfermement des détenus.
Lu quasi d’une traite, comme un thriller un peu lent, le récit alterne entre la réalité décrite et les questionnements de James Keene sur comment réussir sa mission.
Un livre bien plus riche qu’il en a l’air. Et comme c’est également le travail d’un journaliste, tout est sourcé.
Traduction par Fabrice Pointeau.
Hélène.
Black Bird, James Keene et Hillel Levin, Sonatine, 284 p. , 21€.