L’envie de partage et la curiosité sont à l’origine de ce blog. Garder les yeux ouverts sur l’actualité littéraire sans courir en permanence après les nouveautés. S’autoriser les chemins de traverse et les pas de côté, parler surtout de livres, donc, mais ne pas s’interdire d’autres horizons. Bref, se jeter à l’eau ou se remettre en selle et voir ce qui advient. Aire(s) Libre(s), ça commence ici.
Un coup d’oeil dans le rétro – 2022 en quelques titres
Un coup d’oeil dans le rétro – 2022 en quelques titres

Un coup d’oeil dans le rétro – 2022 en quelques titres

Aire(s) Libre(s) a vu le jour il y a trois ans, à un moment où l’on ignorait encore que le monde allait plonger dans une période assez peu réjouissante, dont il n’est d’ailleurs pas sorti à l’heure actuelle. La lecture, plus que jamais, constitue donc à la fois un refuge et un moyen de comprendre le monde, d’essayer de saisir les enjeux de ce qui se passe autour de nous. L’équipe vous propose cette année comme les précédentes une sélection des lectures qui ont éclairé cette année 2022, chacun à sa façon. Tous les titres n’ont pas forcément été chroniqués, raison pour laquelle certains liens semblent manquer. Une nouvelle fois, merci de votre intérêt et de votre fidélité, l’aventure continue.

Yann :

Sans être une année exceptionnelle, 2022 nous a permis quelques excellentes lectures venant d’auteurs plus ou moins confirmés mais a surtout vu l’émergence de nouvelles voix dont la force et l’originalité auront su éveiller notre enthousiasme (je pense ici tout particulièrement à Becky Manuwatu, Guillaume Lebrun et et Dominique Scali). On remerciera donc chaleureusement toutes les personnes ayant permis à ces livres de voir le jour, nous offrant ainsi une belle occasion de se dire que l’on n’est peut-être pas encore devenu un vieux con insensible et blasé.

  • Les derniers jours des fauves, de Jérôme Leroy à La Manufacture de livres. Incisif, pertinent et mené de main de maître, du polar comme on l’aime.
  • La Traversée des sangliers, de Zhang Guixing chez Philippe Picquier. Démesuré, ample et féroce, un livre-monde, un livre-monstre, résolument inclassable.
  • Le carré des indigents, Hugues Pagan chez Rivages / Noir. Ce n’est pas un hasard si nous sommes nombreux à le considérer comme le Boss du polar français. Sombre, désenchanté, Pagan écrit avec ses tripes et possède une classe qui n’appartient qu’à lui.
  • Axiomatique, de Greg Egan chez Le Bélial. Vertigineux, brillant, visionnaire et inquiétant, un recueil de nouvelles saisissantes, un grand maître de la S.F. contemporaine. Traduit par Sylvie Denis, Francis Lustman, Francis Valéry et Quarante-Deux.
  • Laidlaw, de William McIlvaney chez Rivages / Noir, traduit par Jan Dusay. McIlvaney, brillant portraitiste et narrateur restitue ici de façon bluffante l’atmosphère de Glasgow et de ses pubs. Un joyau noir !
  • Expiration, par Ted Chiang, nouvelles traduites par Théophile Sersiron, chez J’ai Lu SF. Un recueil tout aussi impressionnant que celui de Greg Egan, la SF dans toute sa splendeur.
  • Fantaisies guérillères de Guillaume Lebrun, Bourgois. Avec ce premier roman complètement barré, Guillaume Lebrun a fait souffler un vent de folie bienvenu sur cette rentrée littéraire. La rencontre improbable entre Jeanne d’Arc et les créatures chtulhiennes de Lovecraft. Un régal !
  • Bones Bay, de Becky Manawatu, éditions Au Vent des îles. Une des plus fortes révélations de l’année, une voix âpre et un texte rude qui prend aux tripes.
  • Les Marins ne savent pas nager, de Dominique Scali, La Peuplade. Autre magnifique découverte de 2022, un roman ample et enthousiasmant, porté par une langue aussi fantasque que réjouissante.
  • Le dernier Parrain, de Mario Puzo, chez Sonatine. Sous ses allures de blockbuster, cette « suite » plus ou moins inattendue ici du célèbre Parrain impressionne par la maîtrise dont fait preuve Mario Puzo tout au long des 600 pages de cette plongée au coeur des liens entre Mafia et Hollywood. On a souvent pensé en le lisant au très bon Avant les diamants, de Dominique Maisons qui figurait dans notre sélection 2020 et ça n’est pas un mince compliment.

Et si vous ne deviez lire qu’une BD cette année, précipitez-vous sur Nettoyage à sec de Joris Mertens chez Rue de Sèvres. Sur une trame mince comme une feuille de papier à rouler, Joris Mertens nous envoûte avec ses décors de métropoles nocturnes noyées sous une pluie incessante. Chapeau bas !

Seb :

Laulo :

Mélanie :

  • Vivre vite de Brigitte Giraud (Flammarion).
  • Les enfants endormis d’ Anthony Passeron (Globe).
  • Le roman d’un berger, Ernst Wiechert (Éditions Du Typhon).
  • Le royaume désuni, Jonathan Coe (Gallimard).
  • V13, Emmanuel Carrère (P.O.L.).
  • La vie clandestine, Monica Sabolo (Gallimard).
  • Quand tu écouteras cette chanson, Lola Lafon (Stock).
  • Les maisons vides, Laurine Thizy (Éditions de L’Olivier).
  • Le passé, Alan Pauls (Bourgois).
  • Connemara, Nicolas Mathieu (Actes Sud).

Hélène

  • Le Voyant d’Étampes, Abel Quentin, Éditions de l’Observatoire.
  • Héroïne, Tristan Saule, Le Quartanier.
  • Les marins ne savent pas nager, de Dominique Scali, La Peuplade.
  • Les longueurs , Claire Castillon, Gallimard Jeunesse.
  • Et le ciel se voilà de fureur, Tai-Marc Le Tanh, L’École des Loisirs.
  • Les esclaves de l’homme-pétrole, Quentin Müller et Sebastian Castelier, Marchialy.
  • Mauvaises graines, Benoît Minville, Sarbacane.
  • Blackwater, Michael McDowell, Monsieur Toussaint Louverture.
  • Pourquoi pas la vie, Coline Pierré, L’Iconoclaste.
  • À un cheveu, Maëlle Desard, Slalom.

Aurélie

C’est un exercice intéressant que de faire le point sur ses meilleures lectures de l’année mais quand il s’agit d’en choisir uniquement 10, cela tourne au casse-tête pour la grande dévoreuse que je suis. Finalement, j’ai décidé de mettre en avant 10 lectures qui m’ont marquée et dont j’ai l’impression qu’elles n’ont pas eu la lumière qu’elles méritaient dans les médias ou sur la blogosphère. Les titres apparaissent dans l’ordre où je les ai lus et contiennent une exception de taille à mon système de choix : Pierre Lemaitre. J’ai la chance d’être en train de lire la suite du Grand monde à paraître en janvier et, à défaut de pouvoir déjà vous en parler, j’insiste lourdement sur le fait de lire le 1er tome au plus vite !

  • Amour extérieur nuit, Mina Namous, Éditions Dalva.
  • Le Grand monde, Pierre Lemaitre, Calmann-Lévy.
  • Le Silence des repentis, Kimi Cunningham Grant, Buchet-Chastel.
  • Chef, Gautier Battistella, Grasset.
  • Le Livre bleu de Nebo, Manon Steffan Ros, Actes Sud Junior.
  • Plein Sud, Benoît Marchisio, Les Arènes.
  • Attaquer la terre et le soleil, Mathieu Belezi, Le Tripode.
  • Ada et Graff, Dany Héricourt, Liana Levi.
  • Cœur arrière, Arnaud Dudek, Les Avrils.
  • Peupler la colline, Cécilia Castelli, Le Passage.

Fanny

Cette année, je vous la fais en images 🙂

De beaux coups de cœur , des grands, des vrais, des gros, des immenses !

COUP DE CŒUR JEUNESSE! Créationnistes s’abstenir! 🙂 Un magnifique livre jeunesse, terre à terre et poétique,
pour parler de la création tout à fait sensée et scientifique de notre monde… et sa fragilité aussi.
Le mouvement éternel de la Terre, Grahame Baker-Smith – Intexte (Adaptateur) -, éditions Kimane, 40 p., 14,95 euros.

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