Waouh ! Quel polar absolument foutraque et délectable !
Gus le sait, il est et a toujours été un looser. Mais là ça va trop loin, une juge vient de lui retirer son droit de garde. Il décide de monter un coup de génie pour pouvoir s’enfuir avec sa « petiote » et une belle somme d’argent au Vénézuela. Tout lui semble limpide, ce sera l’affaire de quelques heures et le moyen d’acquérir une dignité qu’il est bien conscient d’avoir perdue depuis longtemps.
Mais mener une prise d’otage dans l’hôtel miteux où il loge, entouré d’hommes et de femmes qui traînent autant de casseroles que lui va se révéler plus compliqué que prévu…
Entre scènes d’anthologie et rebondissements improbables, c’est une humanité bouleversante qui se dessine. L’humour est omniprésent, parfois jusqu’à la caricature et pourtant cela ne semble jamais trop, c’est l’univers parfaitement contrôlé d’un auteur qui sait nous faire rire tout en nous émouvant profondément en même temps.
Ce livre est un concentré de bonheur et de tristesse, de douceur et de violence, de rire et de blessures. Ce mélange explosif est en attente de lecteurs ayant envie de sortir de leurs sages lectures pour un moment de douce folie !
Aurélie.
Petiote, Benoît Philippon, Équinox / Les Arènes, 375 p. , 19€90.