Le frangin, le petit dernier de la famille, a disparu sans laisser de traces lors d’une sortie scolaire quand il avait 9 ans.
20 ans après, alors qu’il est bientôt l’heure d’enfin obtenir des réponses, on pénètre à petits pas dans la vie de ceux qui ont vu leur vie basculer ce jour-là. Poids de la culpabilité, regrets, chagrin intact, trois personnages portent particulièrement en eux le fantôme de ce petit garçon qui est resté figé dans leur mémoire.
Le grand frère n’ayant jamais abandonné ses recherches contrairement à ses parents, l’ancienne institutrice que de vieux démons rattrapent au crépuscule de sa vie, le camarade de classe qui n’en était pas vraiment un tant l’enfant était différent et en marge de la classe, tous trois reviennent sur un passé douloureux qu’ils auraient aimé pouvoir remodeler et qui marque durement leur présent.
Et lui, le petit frère qui, par la magie de la narration, se dévoile à nos regards de lecteurs dans « l’autre endroit », nous accompagnant vers une dernière partie de roman qui nous laisse sans voix.
Voici un texte qui se lit vraiment d’une traite, dans le nuage dense de toutes ces destinées se réunissant autour de celle du petit, déviée bien trop tôt de son cours paisible.
Aurélie.
Peupler la colline, Cécilia Castelli, Le Passage, 216 p. , 18€.
A reblogué ceci sur Amicalement noiret a ajouté:
Ça donne envie…
C’est fait pour ha ha ha ! Bonne journée. Yann.
Je le note également. Merci