Kubik Éditions, vous connaissez ? Pour moi c’est une découverte en tout cas. Cette maison se lance dans l’élaboration d’un catalogue de littérature blanche comme noire et a eu suffisamment de nez pour compter parmi ses 1res parutions le nouveau roman d’Olivier Martinelli, gageons que cela portera chance à l’éditeur comme à l’auteur !
Olivier Martinelli nous ferre dès le début de la 1re partie du livre avec une scène glaçante qui nous donne le ton du roman.
Baumel et Cortini, deux jeunes flics qui n’ont pas grand chose en commun, vont devoir se lancer dans une enquête étrange. Alors qu’ils savent très vite être confrontés à un tueur en série et qu’il leur semble tenir une piste, les choses semblent leur échapper en permanence et on comprend vite qu’au-delà de cette enquête haletante, c’est dans le passé des deux hommes qu’il va falloir puiser pour avancer.
Le discret Baumel se réfugie dans le travail pour fuir un quotidien oppressant auprès de sa mère qui s’enfonce dans une démence sénile de plus en plus marquée. Cortini semble traverser une période de turbulences et trouve dans cette affaire des échos étranges à sa vie. Chacun va dérouler le fil de ses obsessions et de ses intuitions pour resserrer le piège autour d’un meurtrier qui continue à se jouer d’eux.
J’ai trouvé l’intrigue extrêmement bien construite mais j’avoue que ce que j’ai préféré c’est la personnalité de nos deux héros qui n’en sont pas vraiment et qui évoluent dans une police où alcool et magouilles ont gangrené depuis longtemps les esprits qui se voulaient intègres. Chacun d’eux résiste pourtant à sa manière et ce duo improbable apporte un peu d’humanité là où l’abandon et la mort ont laissé une marque trop profonde.
Vivre ce mois de décembre avec Baumel et Cortini, démêler ce qui les hante alors que la neige commence à tomber sur Paris et que le sang semble ne pas devoir s’arrêter de couler, c’est l’assurance de passer quelques heures dans un excellent polar sublimé par le style si sensible de son auteur.
Le roman est en librairie depuis peu, lisez-le, offrez-le !
Aurélie.
De sang et d’or, Olivier Martinelli, Kubik, 235 p. , 18€.
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