Le bonheur certain de lire le recueil de la talentueuse poétesse Joséphine Bacon, Kau Minuat / Une fois de plus inscrit avec ce bel orangé, porteur de sens.
Seule j’ai commencé à le lire à voix haute, pour sentir la résonance de ses mots dans mon corps. Parfois les larmes au bord des yeux, pour la gratitude d’un instant ou l’intensité de ce que Joséphine Bacon transmet.
Nous sommes dans un grand cercle, juste des passagers.
Même si Kau Minuat/ Une fois de plus est écrit tout à la fois en innu-aimun et en langue française, j’aimerai un jour pouvoir écouter ces poèmes par la voix de la poétesse.
« J’avance vers l’infini de la vie
Ma respiration balance la pagaie
La rivière accueille ma sueur
Je portage ma destinée
Tantôt légère
Tantôt lourde (…) »
Joséphine Bacon est une résistante, elle peut ployer puis trouver cette force de se déployer. Elle laisse courir sa plume sur le papier comme elle laisse battre son cœur auprès d’un arbre.
Et c’est émouvant, beau, bon.
» Être les bourgeons
Du bouleau ancêtre
Être les feuilles
Qui chantent avec le vent
Attendre l’hiver avec lui
Renaître
Même nu
Mes racines sont vivantes »
Avec la très belle postface de celle qui, parfois, avec cette bienveillance particulière, la porte sur son dos pour parcourir des paysages, l’auteure et poétesse Marie-Andrée Gill.
Un bonheur de lecture, laisse-toi y aller.
Fanny.
Kau Minuat / Une fois de plus, Josephine Bacon, Mémoire d’Encrier, 136 p. , 15€.
Comment résister un à avis si élogieux !
Ma curiosité est plus qu’éveillée.
Merci d’élargir mes horizons de lecture.