Il y a ce quelque chose de simple et doux au sein de L’inventaire des nuages de Franco Faggiani, traduit par Romane Lafore, aux éditions Paulsen.
Ce genre de roman où tu prends plaisir à t’inscrire dans le paysage, les montagnes du Piémont au début du XXeme siècle, aux prémices de la Grande Guerre.
Ce genre de roman où tu t’attaches rapidement au personnage principal de Giacomo parce que dans son écriture, Franco Faggiani t’emporte dans son humanité, à un même degré de découverte, à savoir le métier de « caviè », la récolte des cheveux utiles à la fabrication des perruques.
Un style classique pour une histoire t’emportant fort et loin, sur les sentiers escarpés transalpins, à la rencontre de fratries, de solitudes, de vieilles rancœurs, de destins solitaires mais aussi de la beauté des hameaux italiens, des métiers anciens, d’une langue commune pour faire battre le cœur de cette terre abrupte.
Franco Faggiani délie le temps, nous accompagne dans l’aventure au long cours de Giacomo, le long des saisons, de ce qu’il représente pour sa famille, ce que ce grand-père lui donne en échange, de la discrète force des femmes et d’une vie à garder l’esprit curieux et affûté.
« Dès que mes rêveries se tarissaient, je recommençais à observer le ciel, essayant d’imaginer le parcours des nuages nomades, prêts à se dissoudre, à prendre de nouvelles formes, à se resserrer ou à se dilater avant de repartir au gré d’un vent ami. (…) »
Ce petit bonheur de lecture là
Fanny.
L’inventaire des nuages, Franco Faggiani, Paulsen, 303p. , 22€.