L’envie de partage et la curiosité sont à l’origine de ce blog. Garder les yeux ouverts sur l’actualité littéraire sans courir en permanence après les nouveautés. S’autoriser les chemins de traverse et les pas de côté, parler surtout de livres, donc, mais ne pas s’interdire d’autres horizons. Bref, se jeter à l’eau ou se remettre en selle et voir ce qui advient. Aire(s) Libre(s), ça commence ici.
Katie, Michael McDowell (éditions Monsieur Toussaint Louverture) – Fanny
Katie, Michael McDowell (éditions Monsieur Toussaint Louverture) – Fanny

Katie, Michael McDowell (éditions Monsieur Toussaint Louverture) – Fanny

Comme le disent les éditions Monsieur Toussaint Louverture, « ce nouveau roman de Michael McDowell est une tuerie »– traduit par Jean Szlamowicz. 456 pages menées tambour battant, pas un seul temps mort sur le chemin boueux des Slape.

J’ai adoré me retrouver dans cette ambiance totalement victorienne, du style « penny blood » , ces histoires macabres inspirées plus ou moins de faits divers réels au XIX ème siècle.

Lire Katie c’était un peu comme retrouver la joie de la gamine solitaire que j’étais partant se réfugier dans les combles pour avaler quantité d’enquêtes du Masque. Sauf qu’ici c’est tellement plus corsé et c’est le fun, du Jane Austen mâtiné de Stephen King.

Car, dès les premiers pages, te voilà happé-e dans cet univers cupide, brutal, tournoyant, les poils se hérissent, les yeux s’écarquillent, le plaisir total de ce roman délicieusement cruel.

Encore un nouveau coup de génie de la part du créateur de Beetlejuice et de la série des Blackwater.

Mars 1871, petit village du New Jersey, Philomena est une pauvresse d’une droiture exemplaire. Un jour, sa mère reçoit une lettre : son père lui demande de l’aide, pris au piège par une famille malveillante et plus qu’ étrange.

Philomena part enquêter à sa manière, est-ce à dire innocemment, et, par ce même biais, sait que cela est aussi le bon chemin pour se sortir de la misère. Sauf que notre vaillante oie blanche se retrouve rapidement face à l’inquiétante Katie, qui, en plus de sa passion pour les marteaux et les couteaux, transperce les secrets de la personne qui a le malheur de l’approcher de trop près.

Philomena lutte pour sa propre justice tandis que les Slape éructent et tuent.

Autour de notre courageuse héroïne, les vautours ne sont jamais loin, société emplie de vices jusqu’à ce que le destin s’attendrisse un tant soit peu… mais jamais pour bien longtemps.

Katie est un roman totalement addictif où se mêlent couardise, amour, machiavélisme, gratitude, mesquinerie, folie, vengeance et humour très très noir, absolument grisant.

Ne passez pas à côté de Katie, ce serait tellement dommage.

Amoureux-se des toutous s’abstenir… ou faire avec…

Fanny.

Katie, Michael McDowell, Monsieur Toussaint Louverture, 455 p. , 12€90.

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