L’envie de partage et la curiosité sont à l’origine de ce blog. Garder les yeux ouverts sur l’actualité littéraire sans courir en permanence après les nouveautés. S’autoriser les chemins de traverse et les pas de côté, parler surtout de livres, donc, mais ne pas s’interdire d’autres horizons. Bref, se jeter à l’eau ou se remettre en selle et voir ce qui advient. Aire(s) Libre(s), ça commence ici.
Roman de gare, Philibert Humm (Equateurs) – Fanny
Roman de gare, Philibert Humm (Equateurs) – Fanny

Roman de gare, Philibert Humm (Equateurs) – Fanny

Halala quelle aventure les ami-e-s !

Après le succès de Roman fleuve, là vous pencherez du côté Roman de gare. Vous pouvez accrocher vos mousquetons au wagon, mais auparavant ça va secouer dans le bogie.

Ils sont quand même assez rares ces auteur-e-s capable de conjuguer Le crépuscule des idoles de Nietzsche avec la question tout à fait existentielle des chaussons aux pommes. Et j’en passe des conjugaisons plus extraordinaires encore car la vie possède parfois des aiguillages surprenants. Ou pas.

Alors dans son genre populaire et pas piqué des hannetons j’ai comme l’envie, en ce dimanche pluvieux, de remercier Buck et Callaghan pour ce récit débridé composé d’envolées existentielles dignes d’un vol de bernaches sur fond de soleil couchant.

Lire Roman de gare m’a parfois fait rire aux larmes, de quoi interroger un papi passant sur le quai.- qui n’était pas de gare –

« Ben c’est quoi votre bouquin ?! Moi aussi j’ai envie de me fendre la poire » / « C’est « Roman de gare » de Philibert Humm » / « Un roman de gare ? Une histoire d’amour ? » / « Non, une histoire d’amitié plutôt. Deux amis se transforment en vagabonds des rails, direction le Sud de la France. Un hommage aux hobos, aux clochards célestes, au pépé cheminot, au saucisson aux pistaches et aux raviolis en boîte. » / « Vindieu ça fait une sacrée soupe »/ « Oui et elle est sacrément bonne » / « Notez moi ça sur un bout d’papier, c’est bientôt mon anniversaire et avec une bonne bouteille de rouge ça fera l’affaire »

Comme quoi le choix d’une bonne histoire amène toujours là où il faut, cette joie simple d’être au monde, d’ouvrir la porte en grand et de laisser défiler le paysage.

Un bonheur et un apprentissage 🚂🚃🚃🚃

« (…) Paco nous regardait en se frottant le menton comme on frotte une lampe, pour en faire sortir le génie. » Moi je rêve pas comme vous, declara-t-il au bout d’un temps. J’ai deux gosses et le crédit.  » On se sentit un peu couillons, d’un coup, Paco ajouta qu’il fallait « voir la vérité en face ». La réalité, nous, on l’avait toujours regardé de biais, en plissant les yeux pour voir flou et faire apparaître un autre relief. On préférait, la réalité, la voir derrière nos mains, entre nos doigts, comme font les enfants. J’avais passé ma vie à raconter des histoires et lancer des fusées dans les ciels gris. (…) »

Fanny.

Roman de gare, Philibert Humm, Les Équateurs, 233 p. , 22€.

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