
Ce titre et cette couv’ m’ont attirée comme des aimants et je n’ai fait qu’une bouchée de ce roman, comme je le fais régulièrement de bons steaks saignants…
Trois jeunes femmes aux caractères bien trempés et opposés vont se retrouver autour d’un projet un peu fou : reprendre la boucherie du père de l’une d’entre elles disparu l’année précédente.
Les deux 1res ont leur CAP de boucherie en poche, la dernière les rejoint pour compléter un trio uniquement féminin qui ne laisse pas de surprendre les habitants de ce quartier calme de Rouen qui sont ébahis de voir trois jeunes bouchères œuvrer et prendre soin de la viande du bout de leurs puissants doigts vernis.
Cette boucherie atypique attire la foule, mais aussi les médisances des voisins jaloux ou confits dans leur conservatisme crasse. Alors, quand des notables commencent à disparaître comme par enchantement, tous les regards se tournent vers les bouchères, ces jeunes filles qui ont chamboulé leur vie si tranquille ces derniers mois.
Beaucoup d’humour, un féminisme bouillonnant, mais aussi pas mal de sang et de violence, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce 1ᵉʳ roman un livre inclassable en librairie : rayon polar ? feel good ? littérature française ? féminisme ?
Le mieux finalement, c’est que votre libraire en ait suffisamment en stock pour le semer un peu partout et être sûr que vous ne passerez pas à côté !
En tout cas, je ne regarderai plus mes bouchers de la même façon…
Aurélie
Les bouchères, Sophie Demange, L’iconoclaste, 320 p., 20,90 €